Coucou les ami.es, j’espère que vous allez bien. Je vous retrouve aujourd’hui avec le partage d’un parcours extraordinaire. Il s’agit de l’histoire  d’une dame si courageuse, qui a changé la vie de plusieurs femmes autour d’elle : Hélène Alemusuey. Elle aide des femmes qui vendent leur corps au milieu des poubelles pour les prix de deux sodas à Kinshasa, à retrouver leur dignité. Lisez!

Helène Alemusuey les appelle les prostituées de la misère. On les compte par dizaines le long du fleuve Congo, où elles vivent sur des bateaux de fortune, et puis dans le quartier de PakaDjuma. Là, la zone est marécageuse, on y jette les poubelles. Les maisons sont faites de carton et de plastique : c’est un ramassis de cahutes qui s’entassent pêle-même. Des asticots sortent de la terre quand il pleut et les habitations ne résistent pas toujours aux intempéries. Il y règne une odeur épouvantable. On y trouve les femmes « les moins chères » de la ville. Explique Gabrielle Desarzens, l’auteur du livre « Parole aux femmes : Au Nord comme au Sud, elles changent le monde ».

Le déclic, Hélène l’a eu en regardant la télévision qui présentait le témoignage de l’une d’elles. C’était en 2003.  ‘’cette femme’’ vendait son corps pour 200 francs congolais (20 centimes suisses), le prix de deux bouteilles de coca. Elle devrait aller avec 8 à 10 hommes pour espérer manger le lendemain. Elle travaillait dans une petite cabane de jardinier. Son témoignage avait poignardé Hélène. Cette dernière pris conscience qu’il fallait faire quelque chose pour ces femmes, pour qu’elles retrouvent une dignité dans leur corps et leur personne…

Hélène explique qu’elle cherchait autour d’elle des solutions, quand elle a réalisé que c’était elle qui pouvait peut-être entreprendre quelque chose à son niveau. Je travaillais à l’époque avec les enfants de la rue, et je savais que j’avais un certain don pour parler avec des femmes démunies, explique-t-elle. Elle continue en précisant qu’elle ne connaissait pas personnellement de prostituées, mais leur situation la touchait au plus profond de son être. Chrétienne, elle était bouleversée de leur manque d’estime d’elles-mêmes et de leur manque de perspectives au quotidien. Elle en voulait à ces hommes qui allaient la nuit dans ce cloaque comme pour y faire les boutiques. En même temps, elle se disait qu’il fallait proposer autre chose à ces femmes qui vendaient leur corps pour moins que le prix d’un beignet et qui, pour 500 francs congolais, satisfaisaient le client qui exigeait qu’elles ne se protègent pas.

Collaboratrices de première heure.

Elle est donc allée vers elles. Avec de fidèles amies, nous leur avons parlé de ce Jésus qui va au-devant des plus démunies et des rejetés de la société. Dès la première heure, elle a eu des collaboratrices motivées. Emma, notamment, avait rédigé un rapport sur les femmes congolaises, au terme d’une formation en théologie à Bangui, en République Centrafrique. Elle y exprimait que la femme africaine en général et particulièrement la Congolaise, a toujours été moins considérée que l’homme, à cause de la culture et des traditions. Suite à ses études, Emma compris la nécessité qu’elles découvrent une nouvelle lecture d’elles-mêmes grâce à la connaissance de la Parole de Dieu. Comme elle, je (Hélène) crois aussi que la femme qui vend son corps a besoin d’un nouveau regard d’elle-même, et d’un regard sans jugement.

Je (Hélène) me souviens aussi de la première fois que Sidonie est venue à la rencontre de ces prostituées à PakaDjuma. Elle s’est adressée à trois femmes qu’elle ne connaissait pas. Elle s’est présentée : « J’aimerais vous parler de Jésus-Christ, de la parole de Dieu ». Comme c’était la saison des pluies, l’eau montait partout. Il y avait de la vaisselle sale par terre. Sidonie ne supportait pas cela. Elle ne supportait pas que l’on puisse prêcher la parole de Dieu alors que juste à côté, il y a plein de mouches. Alors elle a commencé à laver les assiettes et elle était très à l’aise. Les femmes étaient étonnées, elles se disaient : « comment une femme bien habillée, qui vient de la ville, s’abaisse comme ça pour laver notre vaisselle ? ». Alors elle a commencé à prêcher l’Evangile et c’était formidable. C’était dans le bas de ce quartier, là où il y avait les immondices.

Nos rencontres n’ont pas toujours été faciles, affirme Hélène. Parfois, on a reçu des menaces, notamment de la part des hommes qui s’assurent une part du revenu de ces prostituées. Très vite, elle a voulu mettre sur pied un lieu où ces femmes pourraient se sentir accueillies et se reconstruire. Nous avons donc été obligées de créer une autre association, car le comité de l’association Banaya Kivuvu que j’avais créée pour les enfants des rues ne voulait pas entendre parler de prostituées…

Le centre Bomo

En 2004, nous avons pu acheter une maison pour accueillir entre dix et vingt de ces femmes, dit Hélène. Ce centre pour les prostituées s’appelle Bomo, une contraction de « Bongwanaya Mozindo », qui signifie « transformation profonde ». Nous avons créé une nouvelle association parce qu’on ne pouvait pas dire à quelqu’un « Dieu t’aime » et ne pas lui donner à manger ou les moyens de manger demain sa faim !

La plupart des femmes de Bomo proviennent de l’Equateur particulièrement pauvre. Elles sont de la tribu des Bamongos. Elles viennent dans la capitale dans l’espoir de ramener des biens par la suite chez elles. Mais, une fois à Kinshasa, très vite elles vivent n’importe où, « là où la nuit me trouve », m’a dit l’une d’elles un jour. Même les animaux de la forêt vivent mieux qu’elles. La région d’origine est pourtant riche en agriculture et en pêche. Mais les commerçants de la capitale achètent leurs vivres à très bas prix, de sorte que celle qui a travaillé pendant six mois gagne à peine 5 dollars pour une quantité de manioc que le commerçant vendra lui 40 dollars en ville. Et avec les 05 dollars gagnés, la femme ne peut ni vivre ni scolariser ses enfants. Elle descend donc le fleuve Congo dans l’espoir de trouver de l’argent… et ne trouve dans la capitale que son corps à vendre pour survivre. Pas de maison car il faut payer un loyer. Avec ses compagnes de misère, elle va dans des lieux très sales, dans des bicoques en feuilles de bois sans véritable toiture. Quand il pleut, c’est comme si elle était dehors. Elle se met dans un coin avec un sachet sous la tête. Ses filles suivent son exemple dès l’âge de 12 ans. Parmi ces femmes, deux sur dix sont séropositives. Quand elles tombent malades et qu’elles ne peuvent plus vendre leur corps, elles commencent par vendre tout ce qu’elles ont pour se faire soigner puis, quand elles n’ont plus rien, elles deviennent l’esclave des autres prostituées pour mendier un peu de nourriture… Les jeunes filles sont parfois prises par des hommes qui ont l’âge de leur grand-père et qui, au lieu de les payer, leur donnent des coups de pied et les injurient, les laissant en larmes. Il n’est pas rare qu’une fille se dispute les faveurs d’un client avec sa propre mère. Ces femmes vivent vraiment un supplice !

Formation

Chaque semaine, voire deux fois par semaine, 4 équipes de mans-évangélistes descendent vers els rails de chemin de fer qui amènent les marchandises de l’aéroport de Ndjili au grand marché, pour se rendre jusqu’à PakaDjuma. Elles témoignent de Jésus et proposent une formation pratique et spirituelle à Bomo. Avant tout, ces femmes découvrent leur valeur par l’amour qu’on leur donne et l’accueil qu’on leur fait. « J’étais prostituée pour 100 FC, 200 FC, parfois même pour 50 », a dit Nathalie.

A Bomo, les intéressées restent onze mois en internat. Elles y reçoivent une formation en couture, des cours d’alphabétisation car plusieurs n’ont jamais été à l’école… des cours d’éducation à l’hygiène et une instruction religieuse.  Plusieurs ne savent pas même dire bonjour. C’est comme si elles venaient de nulle part. il faut leur apprendre le « b a ba » des échanges sociaux. Une cérémonie de fin de formation est un moment important où elles reçoivent une machine à coudre à pédale, un petit fonds financier pour démarrer un atelier… mais surtout la dignité d’une femme indépendante à même de subvenir à ses besoins par un travail de coupe et de confections d’habits qui marche bien au Congo RDC. D’autres formations génératrices de revenu ont vu le jour à Bomo, comme la transformation de produits agricoles, la fabrication artisanale de savon, la fabrication de colliers. Le dimanche, une église proche du centre les accueille et les entoure par de la relation d’aide et un suivi spirituel.

Beaucoup de ces femmes s’en sortent bien après un passage chez nous. Certaines se marient, d’autres deviennent des mères de famille bien établies. J’aime ce travail parmi mes sœurs africaines, confie Hélène !

Ainsi, prend fin le résumé de l’histoire d’Hélène Alemusuey. Je peux imaginer que tu es impressionné comme moi par le courage et la grande serviabilité que cette dame dégage. Je crois fermement que ce sont ce type de personnes dont on doit s’inspirer et prendre comme de bons exemples de société. Travailler dans l’ombre, sans bruits, en ayant un impact positif dans la vie des autres, cela est possible. Ces femmes le démontrent !

Ce livre m’a marqué profondément. Ces femmes, leurs parcours… C’est extraordinaire et inspirant❤️ ! Puisse plusieurs autres femmes se lever, oeuvrer dans son domaine d’appel (son but sur la terre), émerger et apporter des transformations dans la vie de plusieurs personnes en détresse.

En lisant ce résumé, qu’est ce qui bouillonne dans ton cœur? Nous avons des appels distincts sur nos vies. Il ne s’agit pas de faire comme elles, mais de comprendre que Dieu, nous a assigné des tâches spécifiques, une raison d’existence différente mais complémentaires. Notre rôle, est de le découvrir et de s’appliquer.

A bientôt pour une nouvelle découverte instructive. Prenez soin de vous, de ce que vous lisez et regardez; car cela vous impactera positivement ou négativement🙂.

Je vous aime ❤️.

OLIDI

Crédit photos : Google et  http://www.kivuvu.net/wordpress/

(Visited 54 times, 1 visits today)