Bonjour les ami.es ! Aujourd’hui je partage avec vous le parcours d’une brave dame, qui contribue de par ses compétences professionnelles, en faveur des plus faibles, sans compromission, au développement du Burkina Faso.

Découvrez le bref résumé de son parcours, tiré du livre « Paroles aux femmes :  au Sud comme au Nord, elles changent le monde », de Gabrielle Desarzens.

Formée en comptabilité et gestion, Catherine vit à Ouagadougou, la capitale de notre cher pays le Burkina Faso. Elle habite le quartier situé en plein cœur de la ville, appelé « Cité 1200 logements ». Dans un continent connu pour ses passe-droits et ses dessous de table, elle a choisi d’être intègre. Elle le fait en réponse et au nom de sa foi en Jésus-Christ, et aussi parce qu’elle travaille parmi des gens extrêmement pauvres. Elle voit tous les jours des enfants qui sont dans la souffrance. Ce serait donc intolérable pour elle d’envisager de profiter de sa position pour voler, s’enrichir.

Née en 1963 à Zabré, à l’est du pays, Madame Sawadogo est la huitième d’une famille de dix enfants. Ils sont tous mariés et parents. Elle a eu le privilège d’être bercée par l’Evangile dès le sein maternel. En effet, son père, s’est senti appelé très jeune à servir Dieu, et à épouser sa mère pendant qu’il était en formation biblique. Il fait partie des premiers pasteurs burkinabè formés sur place, et tous ses enfants ont fait le choix de s’engager dans une voie pastorale, au lieu de s’impliquer comme simple membre dans une paroisse. Mais, tous essaient de traduire leur foi chrétienne par des actes au concrets au quotidien.

 Elle s’est mariée depuis 1986 à Mahamoudou Sawadogo, enseignant à l’université de Ouagadougou. Ils ont ensemble quatre enfants, et ont également à leur charge deux enfants de leurs proches parents David et Nafissata. Elle a débuté sa carrière professionnelle dans une grande société commerciale de la place en 1990, et en quelques années, elle a pu gravir les échelons pour se retrouver à des postes de responsabilités, où elle a une centaine d’employés sous sa responsabilité. En dépit de son progrès social, elle n’était toutefois pas satisfaite. Elle ne se sentais pas en harmonie avec elle-même. En effet, elle ressentait au fond de son cœur que sa place n’était pas dans ce milieu d’affaires. J’aspirais à un travail plus en lien avec les problématiques concrètes des gens, dans lequel je puisse faire valoir tant mes compétences professionnelles que ses aspirations chrétiennes, dit-elle. J’étais en outre choquée de voir se creuser l’écart entre les riches et les pauvres, poursuit-elle. Elle voyait qu’une poignée de gens profitaient de leur position pour s’enrichir, alors que la majorité des gens restent extrêmement pauvre.  Après réflexion, elle a eu la conviction qu’il était temps pour elle de donner son congé.

Coordinatrice humanitaire

Vingt mois de service à plein temps dans une association chrétienne de lutte contre le VIH Sida lui ont permis de faire un autre constat. A la maison, ses enfants avaient besoin de plus en plus de sa présence et de son soutien ; ses trois filles de 15, 13, 11 ans entraient dans la phase critique de l’adolescence. Une mère est faite aussi pour canaliser, redresser, conseiller, surveiller. Mon lieu de travail était éloigné de son domicile, et il fallait absolument choisir entre travail et éducation de ses enfants. Devant ce dilemme, le choix était clair : mes enfants avant tout, affirme-t-elle !

En quittant donc cet emploi, elle a adressé une prière à Dieu, lui demandant de lui trouver un travail non loin de son domicile pour être plus disponible pour sa famille. Or, il s’est trouvé que l’association Morija ( https://www.morija.org/), qu’elle avait eu le temps de connaitre et dont le bureau était à cinq minutes de son domicile, était à la recherche d’une assistante technique pour son bureau de coordination. Elle a accepté le poste et est depuis 2004, employée à temps plein par cette association. Elle est aussi chargée de l’administration du CREN (Centre de Récupération et d’Education Nutritionnelle) de Morija, un centre où son cœur de mère est sensible à la souffrance des enfants malades.

Elle considère son poste comme un lieu d’apprentissage, mais aussi d’épreuve et de service. Elle découvre d’autres réalités de vie, comme des personnes atteintes par la maladie. La mère de l’enfant malnutri qui ne sait pas ce qu’elle mangera demain, parce qu’il n’y a rien à la maison vous dira, elle, qu’elle ne comprend pas que dans ce monde et même au Burkina Faso, certains se permettent de jeter de la nourriture à la poubelle. A leur contact, j’apprends à voir la vie d’une autre façon, et à la vivre avec reconnaissance, confie-t-elle.

Elle se sens exercée dans sa patience à l’égard de son prochain. Face à un inconnu, à un nécessiteux, à quelqu’un qui t’importune ou qui, pour avoir de l’aide, te raconte une histoire difficilement crédible, quelle attitude adopter ? J’essaie de témoigner de l’amour à chacun, car je crois que ce que nous faisons sans amour n’a pas de valeur devant Dieu, déclare-t-elle.

Développement économique par l’humain

Catherine est heureuse de pouvoir participer avec ses collègues au développement du Burkina Faso. Elle croit qu’amélioration économique passe par le développement de l’être humain, que ce soit au niveau nutritionnel, de la formation, de l’accès à l’eau, de l’assainissement, autant de domaines que l’association Morija prend en compte dans ses différentes activités. Beaucoup de gens bénéficient des prestations de ses projets, moralement ou mentalement ; certaines ont bénéficié de formations scolaires et professionnelles ; d’autres ont vu leurs conditions de vie s’améliorer par la réalisation d’infrastructures comme le creusage de puits ou la construction de latrines. Tout cela leur offre une certaine autonomie…

Pour finir, elle encourage toutes les femmes, qu’elles soient du Nord ou du Sud, à se battre pour l’amélioration des conditions de vie dans nos sociétés actuelles.

Waouh ! Quel parcours ! en lisant ce bref résumé du cheminement de Madame Catherine Sawadogo, qu’est ce que cela vous inspire ? Serions-nous prêts à prendre des décisions si courageuses comme elle l’a fait ; à nous engager pour une cause noble et salutaire en abandonnant certains postes, privilèges et conforts personnels ? La décision revient à chacun…

Bientôt une nouvelle découverte. En attendant, prenez soin de votre vie, elle est si précieuse ❤️!!

OLIDI

NB. Toutes nos excuses pour la qualité de l’image de Madame Sawadogo Catherine. C’est la seule que nous avons pu trouver en ligne sur Google.

Crédit photo : Google et https://www.morija.org/

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