C’est avec toutes nos excuses que nous vous présentons le résumé du livre du mois de juin. L’auteur, excellent conseiller conjugal et à l’origine de plus d’une trentaine de livres sur le couple, la famille, exprime selon ses expériences, les bases à connaitre avant de rentrer dans le mariage. Lisez-donc !

Au moment du mariage, la majeure partie des couples s’imaginent qu’ils vont vivre heureux et avoir beaucoup d’enfants. C’est une évidence. Personne ne se marie dans l’espoir d’être malheureux ou de rendre son conjoint malheureux. Pourtant nous savons que le taux de divorce est très élevé en Occident. En 2008, on a enregistré environ 1 millions de divorces dans l’ensemble des pays de l’Union Européenne. Cela est dû à un manque de préparation au mariage et à l’incapacité pour les deux conjoints d’apprendre à fonctionner ensemble, comme une équipe dans une relation d’intimité. Le comble c’est que nous reconnaissons l’importance de la formation dans toutes sortes de domaines, mais nous ne parvenons pas à reconnaitre ce besoin lorsqu’il s’agit du mariage. La plupart des gens se préparent beaucoup mieux pour leur vie professionnelle que pour le mariage. Il n’est pas surprenant qu’ils aient plus de facilité à réussir leur carrière qu’à construire un mariage heureux. La décision de se marier a une plus grande incidence sur la vie d’une personne que bon nombre d’autres décisions qu’elle peut prendre. Malgré cela, les couples continuent à se précipiter dans le mariage en étant peu, voire aucunement préparés. En fait, ils consacrent bien plus de temps à organiser la fête elle-même qu’à envisager la vie conjugale. Mais, la fête ne dure que quelques heures, tandis que le mariage, c’est à espérer, dure toute la vie. Ainsi, le but de ce livre, explique l’auteur, n’est pas de vous aider à organiser votre journée de mariage mais de vous donner des pistes pour réussir votre vie de couple.

Chapitre 1 : « Si seulement j’avais su… que le fait d’être amoureux ne suffit pas pour construire un mariage heureux ».

Ces sentiments ont leur importance. Cependant, ils ne constituent pas le fondement d’un mariage satisfaisant. Le fait d’être amoureux est une expérience profondément émotionnelle ; c’est un sentiment qui a quelque chose d’accaparant. Cependant, les émotions changent et les passions retombent. Selon des études, la durée de vie moyenne de cette sorte d’obsession amoureuse est de deux ans. Pour certains, elle peut se prolonger un peu ; pour d’autres, elle peut être plus courte. Après quoi, l’euphorie disparaît et les aspects de la vie dont nous ne tenions pas compte commencent à prendre de l’importance. Nos différences deviennent plus évidentes et nous finissons souvent par nous disputer avec la personne que nous trouvions si parfaite auparavant. Raison pour laquelle, conseille l’auteur, les fréquentations doivent avant tout vous permettre d’apprendre à vous connaitre et de réfléchir à ce qui doit constituer le fondement de votre union tant sur le plan spirituel, qu’intellectuel, émotionnel, social et physique. Alors, vous pourrez prendre une décision sage et vous engager ensemble dans le mariage ou pas. Les questions suivantes données par l’auteur, vous aideront à réfléchir ensemble à ces sujets: Sur une échelle de 0 à 10, quelle « note » donneriez-vous aux sentiments romantiques et passionnés que vous éprouvez pour la personne que vous fréquentez ? Etes-vous compatibles sur les plans suivants : spirituel (unité), intellectuel (sujets de conversation, intérêts), moral (valeurs), social (choix des amis), émotionnel (façon de réagir, maitrise de soi) ?

Chapitre 2 : « Si seulement j’avais su … qu’il y a deux étapes dans l’amour ».

Dans un état euphorique, nous sommes amoureux. Dans cette phase, nous faisons volontiers des choses pour la personne que nous aimons sans avoir l’impression que cela nous coûte. Nous avons le sentiment qu’elle est parfaite. A cette étape de l’amour romantique, le couple n’a pas à travailler pour que la relation s’améliore. La seconde étape de l’amour sollicite beaucoup plus de notre volonté que la première. Elle exige aussi un certain « travail », si nous voulons pouvoir maintenir la flamme du sentiment amoureux. L’auteur avoue s’être rendu compte en tant que conseiller conjugal, que ce qui procure à quelqu’un le sentiment d’être aimé ne donne pas forcément ce même sentiment à quelqu’un d’autre. Et lorsque l’euphorie retombe, les couples n’arrivent souvent pas à s’exprimer mutuellement leur amour. En effet, il existe différentes langues, différentes manières d’exprimer l’amour. Par nature, nous avons tendance à faire pour l’autre ce qui nous donne le sentiment d’être aimés. Mais si cela ne correspond pas à son langage il (elle) ne sera pas touché(e) de la même façon. Après avoir réfléchi à ces choses, l’auteur a écrit un livre intitulé ‘‘Les langages de l’amour’’. Il s’agit des actes qui disent « je t’aime ». Ce livre aide bien des couples à apprendre à communiquer, à s’exprimer l’un l’autre leur amour de manière efficace et à maintenir la flamme. Considérons brièvement ces langages de l’amour :

Les paroles valorisantes

Voici quelques exemples : je suis vraiment reconnaissant(e) que tu ais lavé la voiture, elle est magnifique, maintenant ! Merci d’avoir sorti les poubelles, tu es formidable ! cette chemise te va vraiment bien ! Nous pouvons faire des compliments à l’autre au sujet de son caractère ou de sa manière d’être et de s’habiller. Nous pouvons aussi le (la) remercier pour quelque chose qu’il (elle) a fait pour nous ou pour telle personne. Disons-lui ce que nous admirons ou apprécions chez lui(elle). Si les paroles valorisantes correspondent à son langage d’amour fondamental, cela lui fera l’effet d’une pluie arrosant une terre desséchée.

Les services rendus

Pour la personne sensible à ce langage, les actes parlent plus fort que les paroles. Elle se sentira aimée si vous lavez la voiture, changez la couche du petit… La clé pour manifester votre amour à cette personne, est de découvrir ce qu’elle aimerait que vous fassiez, puis de le faire régulièrement.

Les cadeaux

Certaines personnes se sentent vraiment aimées lorsqu’on leur offre un cadeau. Ce langage leur fait comprendre qu’on a pensé à elles et qu’on tient à elles. Les meilleurs présents sont ceux qui font réellement plaisir. Si vous donnez une canne à pêche, ce ne sera probablement pas une preuve d’amour très parlante… Comment découvrir ce que l’autre aimerait recevoir ? En posant des questions et en observant. Ecoutons ses commentaires quand il (elle) reçoit des cadeaux de la part d’autres personnes de la famille. Soyons attentifs aux remarques qu’il (elle) fait. S’il aimerait bien quelque chose, notons-le. Il n’est pas nécessaire que cela coûte cher : une rose, du chocolat, une jolie carte, un livre…

Les moments de qualité

Consacrer du temps de qualité à une personne, c’est lui accorder une attention exclusive. Nous asseoir dans la même pièce pour regarder la télévision n’est pas suffisant. Il faut pouvoir se regarder l’un l’autre, se parler et s’écouter, se promener… pour certaines personnes, rien ne vaut un moment de qualité. Cela leur permet de se sentir vraiment aimées.

Le toucher physique

Différentes études ont montré que les bébés qui sont câlinés et qui font l’objet de gestes de tendresse se développent beaucoup mieux sur le plan affectif que les bébés qui vivent de longues périodes sans contact physique. Le touché approprié est affectueux, tandis que le toucher inapproprié est humiliant.

Découvrir notre langage d’amour

Premièrement, observons notre propre comportement : comment exprimons-nous généralement notre amour et notre reconnaissance aux autres ? Si nous posons toujours la main sur l’épaule des gens ou si nous les serrons facilement dans nos bras, alors notre langage est probablement le toucher physique. Si nous aimons les encourager, ce sont les paroles valorisantes. Si nous aimons leur offrir des cadeaux, nous sonnes peut-être contents d’en recevoir aussi. Si nous apprécions le moment des repas ou le temps passé à nous promener avec eux, notre langage d’amour est plutôt celui des moments de qualité. Enfin, si nous sommes sans cesse en train de chercher à les aider, notre langage pourrait bien être celui des services rendus.

Le langage que nous parlons le plus souvent est très certainement celui auquel nous sommes le plus sensibles. Par ailleurs, nous pouvons nous demander ce qui nous dérange le plus ceux qui nous entourent. Ce que nous reprochons aux autres de ne pas nous donner montre ce que nous aimerions le plus recevoir d leur part. Aussi, réfléchissons à ce que nous demandons le plus souvent, cela dénote quel type de langage nous parlons. Apprendre à parler un langage d’amour différent du nôtre demande des efforts, c’est évident. Par exemple, la personne qui n’a pas entendu de paroles valorisantes durant son enfance aura de la peine à en prononcer. Et celle qui a grandi dans une famille aucunement démonstrative sur le plan affectueux devra apprendre le langage du toucher. Mais, la bonne nouvelle, c’est que tous ces langages peuvent être appris.

Chapitre 3 : Si seulement j’avais su… que le proverbe Telle mère, telle fille, tel père, tel fils n’est pas un mythe.

L’auteur précise qu’il n’est pas entrain de dire que la jeune femme (le jeune homme) que vous vous apprêtez à épouser deviendra exactement comme sa mère (son père). En revanche, il est certain que vous êtes l’un et l’autre fortement influencés par vos parents. Si son père est dominateur, grossier et injurieux, ne soyez pas surprise si, dans dix ans, celui qui est votre fiancé aujourd’hui présente des traits de caractère semblables. A un certain niveau, nous sommes tous des produits de notre milieu. Des études ont montré que les hommes grossiers et violents ont presque toujours grandi dans un foyer où régnaient la grossièreté et la violence. Mais, nous pouvons tirer des leçons de leur mauvais exemple, et changer de comportement, si l’on veut bien sur apprendre. Si le fils d’un homme violent ne cherche pas à savoir comment il peut, lui, sortir de ce cercle vicieux, alors il risque de reproduire le même comportement un jour ou l’autre. Selon les statistiques, si une mère est alcoolique sa fille risque de le devenir à son tour. Cependant, elle n’est pas condamnée à le devenir. Car si elle cherche à comprendre les mécanismes de l’alcoolisme, si elle apprend à réagir au stress et à la déception de la bonne manière, elle pourra briser les chaînes de la dépendance. Que ce soit un niveau des bons ou des mauvais traits de caractère, nous ressemblons souvent bien plus à nos parents que nous voulons l’admettre. C’est aussi le cas en ce qui concerne la communication. Par exemple, si vous remarquez que votre future belle-mère interrompt souvent son mari quand il parle pour le corriger (« non ce n’était pas mardi, mais mercredi » ; « non, ce n’est pas comme ça que ça s’est passé » …), vous pouvez vous attendre à ce que sa fille agisse aussi de cette façon. Si cela vous irrite et vous contrarie, c’est maintenant qu’il faut en parler. Car si les choses ne changent pas avant le mariage, il n’y aura probablement pas non plus de changement après. Le fait de se marier ne règle pas automatiquement les problèmes.

Quand nos parents ne communiquent pas de la bonne manière, nous ne nous rendons pas toujours compte parce que nous avons grandi avec eux. Pour nous, les choses ne sont « toujours passées comme ça ». IL est parfois nécessaire qu’une personne extérieure à la famille attire notre attention sur ce que ne va pas et nous aide à comprendre pourquoi cela doit changer. Puisque nous sommes influencés par le mode de communication de nos parents, nous risquons fort de l’adopter nous-mêmes. Mais, la bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas une obligation.

La question de l’amabilité et de la politesse est aussi importante. Comment agissent ses parents dans ce domaine ? son père ouvre-t-il la porte de la voiture à sa femme ? si c’est le cas, votre fiancée attendra le même geste de votre part. sa mère répond-elle aux questions à la place de son mari ? si oui, sa fille fera de même. votre futur beau-père est-il un homme tranquille et réservé ou plutôt expansif et direct ? Sa mère est-elle indépendante ? Prend-elle souvent des décisions sans en parler à son mari ? etc. En vous posant ce genre de questions, vous saurez à quoi vous devez vous attendre si vous épousez la personne que vous fréquentez. Souvent, aujourd’hui, dans notre culture du « tout, tout de suite », les couples qui fréquentent passent peu de temps avec leurs futurs beaux-parents. Ils se marient sans vraiment connaitre le contexte familial dans lequel l’autre a grandi. Ou s’ils passent du temps avec les beaux-parents, ils n’observent pas attentivement la manière dont ils se comportent et communiquent entre eux.

Durant la période des fréquentations, on a tendance à relever les côtés positifs et à ne pas vraiment voir les comportements négatifs, parce qu’on ne peut pas imaginer que la personne qu’on va épouser les adoptera un jour. Pourtant c’est très probablement ce qui risque de se produire, à moins qu’un travail ne soit fait et que des mesures ne soient prises pour que le jeune adulte ne répète pas les comportements erronés qu’il a observés durant son enfance. L’auteur exhorte donc chaque couple à passer du temps avec les parents de l’un et de l’autre. Cela permet d’apprendre à connaitre leur caractère, leur mode de communication, leurs valeurs et, surtout, leur façon de se comporter l’un envers l’autre. Car tout cela a grandement influencé la personne avec laquelle vous envisagez de vous marier. Si vous vous rendez compte que certaines choses vous dérangent, prenez vraiment le temps d’en parler avec elle, puis cherchez ensemble des solutions en vue d’un changement.

Pour lui

Faites une liste des choses que vous aimez chez votre père, puis une liste des choses que vous considérez chez lui comme des traits de caractère négatifs. Au regard de ces lites, discutez avec elle des domaines dans lesquels vous aimeriez être différent de votre père. Que pourriez-vous faire pour que cela commence à changer ?

Pour Elle

Faites une liste des choses que vous aimez chez votre mère, puis une liste des choses que vous considérez chez elle comme des traits de caractère négatifs. Au regard de ces listes, discutez avec lui des domaines dans lesquels vous aimeriez être différentes de votre mère. Que pourriez-vous faire pour que cela commence à changer. ?

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OLIDI

Crédit photo : istock

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