Nous tendons tout doucement vers la fin des partages de l’année 2021. Pour le résumé du mois de novembre, je vous propose le livre :« Maintenant que vous êtes fiancés » de l’auteur qui n’est plus à présenter Pasteur Hortense Karambiri. Grande enseignante sur la thématique du couple et de la famille, l’auteur apporte un éclairage sur les notions de fiancé, puis sur les bonnes conduites à avoir pendant les fiançailles de manière à préparer le mariage sur le plan spirituel, moral, administratif, etc. Le mariage étant un voyage sans billet retour, il est important que les candidats aient un excellent guide afin d’éviter les écueils et de naviguent sereinement vers la destination d’un mariage heureux, explique-t-elle. Lisons-donc !

Les fiançailles sont l’étape où, en toute bonne conscience, vous décidez officiellement et publiquement de qui sera votre conjoint(e) pour la vie. A cette étape, vous n’êtes plus de simples amis, certes, mais vous n’êtes pas mariés non plus. Vous avancez désormais vers le mariage qui est l’aboutissement d’un processus et un engagement à vie. Les problèmes que rencontrent certains couples traduisent une négligence manifeste de certains aspects dans leur préparation au mariage : soit ils n’ont pas préalablement travaillé leurs traits de caractère, soit ils ont mal planifié leur vie à deux, ou encore ils n’ont pas tiré pleinement partie de leurs fiançailles pour se poser les bonnes questions et dégager les réponses idoines pour bâtir durablement leur foyer.

Première Partie : les fiançailles

Compréhension de la notion de fiançailles : En quoi consistent-elles ?

Les fiançailles sont une étape transitoire vers le mariage. Le terme « fiançailles » vient du latin « confiare » qui signifie « confier à ». Il désigne le jour où un homme et une femme déclarent publiquement leur intention de se marier. Selon l’approche du Dr Daniel SHU décrite dans son manuel de formation des conseillers prénuptiaux, cette période se décompose en trois étapes : la période des amoureux (c’est le grand amour dominé par les passions, les sorties etc.) ; la période des pré fiançailles (il s’agit d’apprendre à se connaître davantage pour se convaincre que l’on est vraiment fait l’un pour l’autre. C’est seulement lorsque les deux aspirants parviennent à cette certitude qu’interviennent la troisième étape) ; la période des fiançailles (décision finale de se marier). A ce dernier niveau, pour la suite, il faut aux aspirants : un conseiller prénuptial, l’implication des leaders religieux de sa communauté et de leurs parents biologiques, puis la préparation au mariage.

Les actes forts des fiançailles

En Afrique, la dot constitue le signe fort des fiançailles, car elle est l’occasion pour les deux familles de faire officiellement connaissance. En apportant la dot, l’homme annonce formellement son intention d’épouser la femme concernée. En l’acceptant, la famille de celle-ci signifie qu’elle consent à donner sa main à l’homme. Le terme « dot » désigne un apport en biens et en services de la part du futur époux (fiancé) à la famille de la future épouse (fiancée).

En Occident, la rencontre des familles et l’approbation du projet de mariage se font généralement autour d’un repas qui réunit les deux parties. L’échange de bagues et/ou de cadeaux symbolise la promesse des deux amoureux de s’engager l’un envers l’autre dans la perspective du mariage. Néanmoins, il ne faut pas confondre ces engagements (dot, bague) avec l’alliance du mariage. La loi dans la plupart des pays ne reconnaît pas de valeur juridique à une cérémonie de fiançailles qui n’offre pas de cadre protecteur aux fiancés. Seul le « Oui » au mariage scelle l’alliance devant Dieu et devant les hommes.

La demande de la main

Les fiançailles impliquent certes un homme et une femme, mais aussi leurs familles respectives. Ce sont les parents qui marient leurs enfants. C’est pourquoi les fiancés ont besoin de la bénédiction parentale. C’est cette implication des deux familles qui donne un sens au caractère officiel de cette cérémonie. L’homme par le canal de sa famille, va demander la main de la femme à la famille de celle-ci. Il y a lieu de faire attention. Tant qu’il n’y a pas de rapprochement des familles, tant qu’il n’y a pas de demande formelle de la main, tant qu’il n’y a pas d’accord explicite, vous ne pouvez pas vous dire fiancés.

La Cola, un des symbole de la dot parmi tant d'autres...

La Cola, un symbole de la dot en Afrique, parmi tant d’autres…

A quoi servent les fiançailles ?

Les fiançailles sont la phase ultime de consolidation de l’amour de l’un pour l’autre et un vrai temps de réflexion. Elles doivent vous permettre de discerner les bonnes raisons de vos engagements l’un envers l’autre. C’est la période pour apprendre à mieux se connaître (Voir dans ce sens le résumé du mois d’octobre portant sur le livre « Jouir du choix de son conjoint »). Certains traits sont visibles simplement à l’observation. Pour d’autres, il faut absolument poser des questions spécifiques, et parfois embarrassantes, lors des discussions franches que vous aurez.  Cette période est également le temps propice pour bien planifier votre future vie de couple :

Définir votre avenir spirituel (prier pour avoir la vision de Dieu pour votre future famille) ; d’évoquer les règles qui devront régir votre futur foyer (par exemple, il s’agit de vous accorder sur les tâches domestiques, de la gestion de la cuisine, de l’entretien du jardin etc.) ; De prévoir valeurs à inculquer aux enfants ( il est préférable de s’accorder à l’avance sur le nombre d’enfants que vous désirez avoir et comment les impliquer dans la gestion des tâches domestiques…) déjà en vous documentant à ce sujet par la lecture des bons livres y afférents ;  D’échanger sur la place de vos futures belles-familles et la manière de maintenir la relation avec elles (les modalités du soutien financier à apporter à vos beaux-parents, le temps de leur séjour prolongé à passer chez vous…). D’échanger sur la résolution de vos différends à deux, en prenant la Parole de Dieu comme conseillère, plutôt que de devoir recourir à des personnes extérieures à moins que cela ne s’avère ponctuellement nécessaire. D’apprendre à établir un budget consensuel pour faire face aux dépenses de ménage et mieux gérer les revenus. De discuter sur l’épargne familiale, un compte commun ou séparé ? Quelle part chacun devra apporter, sera-t-elle proportionnelle aux revenus ? etc.

Combien de temps durent les fiançailles ?

Il n’y a pas de règles rigides en la matière. Les fiançailles peuvent durer trois ou six mois, voire une année ou deux. Tout dépend de votre degré de préparation au mariage. Toutefois, ils ne doivent pas s’éterniser, afin de ne pas vous pousser à commettre la fornication. Il est donc important d’occuper cette période par des activités saines et évitez de vous retrouver tout le temps seuls à des heures tardifs, enfermés seuls.

Ce qu’il faut faire pendant les fiançailles.

Les fiancés doivent développer des activités bénéfiques ensemble afin de renforcer votre camaraderie : vous devez devenir le/la meilleur (e) ami(e) et confident(e) de l’autre. Vous devez également apprendre à prier, à méditer ensemble et à écouter la voix du Seigneur ensemble. Si vous cultivez cette saine habitude durant les fiançailles, vous parviendrez naturellement à l’entretenir et à la faire évoluer dans le mariage. Ainsi, vous surmonterez efficacement les obstacles et les défis qui se présenteront.  Avec la prière commune, la communication et le pardon deviennent faciles. Dans ce sens, Proverbes 3 : 5-6 exhorte en ces termes : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse. Reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers ».

Les fiançailles sont aussi l’occasion de rendre visites aux futures belles-familles. Épouser un jeune homme ou une jeune fille, c’est aussi épouser toute sa famille. C’est l’occasion d’observer d’ores et déjà comment l’autre se comporte vis-à-vis de ses propres parents. Une personne qui ne respecte pas ses propres parents ne respectera évidemment pas ses beaux-parents. La Bible donne cette instruction dans Ephésiens 6 :1-3 « Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste. Honore ton père et ta mère c’est le premier commandement avec une promesse, afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre ».

En outre, les fiançailles sont le moment pour développer des attitudes constructives. La communication est nécessaire au bon fonctionnement de votre futur foyer. Elle contribue à sa croissance et permet de se valoriser mutuellement. Une bonne communication permet également d’anticiper ou d’identifier les situations problématiques, d’en parler et de savoir comment prier dans une communion d’esprit. Il faut veiller à éviter des propos choquants, dégradants ou frustrants pour l’un ou pour l’autre. Ce qui paraît anodin ou banal pour vous ne l’est pas forcément pour l’autre. Une parole que vous estimez n’avoir aucune connotation négative peut malheureusement frustrer l’autre. Travaillez à approfondir votre communication. Soyez francs, respectueux, bienveillant et prompt à l’écoute. Laissez l’autre s’exprimer, ne chercher pas à deviner ni à anticiper quoi que ce soit de ce que l’autre dira. Si vous en avez marre de l’écouter, il vaut mieux avoir le courage de lui dire avec délicatesse.

Ce qu’il ne faut pas faire pendant les fiançailles

Le défi majeur est de parvenir à contrôler vos émotions et vos pulsions face à l’être aimé. Les rapports sexuels sont formellement interdits pendant cette période. Ne cédez pas aux chantages tels que : « si tu m’aimes, prouve-le-moi en couchant avec moi. Puisque nous allons nous marier, cela ne changera rien ». De telles pressions sont révélatrices d’un manque de patience et de continence de leur auteur. La patience est un signe d’un amour sincère. La Bible dit dans 1 Corinthiens 6 : 18 « Fuyez l’impudicité… ». Enfin, la complicité dans le mal, le mensonge, le manque de pardon et le refus de demander pardon sont à bannir lors des fiançailles.

A suivre…

OLIDI

Crédit photo : Google, I stock

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